Handicap psychique : en finir avec les préjugés!
Les maladies mentales concernent de près ou de loin un Français sur cinq et représentent la principale cause de l’handicap à l’horizon 2020. Pourtant les Français ont une méconnaissance flagrante et une peur des maladies mentales (regroupant entre autres les troubles bipolaires, la schizophrénie, les dépressions…). Le handicap psychique est la conséquence directe des troubles psychiques qui regroupent de nombreuses pathologies.
Rejet, violence, discrimination, peur de la contagion, pitié ou simple gêne… les personnes souffrant de ces maladies ne laissent pas indifférent.
Dites le mot schizophrène à n’importe quel manager ou recruteur, sur un CV ou lors d’un entretien, je peux vous garantir que dans 99% des cas on va écarter sa candidature. C’est juste une affaire de culture.
C’est l’insuffisance de prévention et d’information qui est à l’origine de l’ignorance et des préjugés.
Quelques idées reçues …
Une éclairage sur nos perceptions et représentations sociales…
Une personne handicapée psychique est dangereuse
Les représentations de tout un chacun sur la maladie mentale sont nombreuses et relayées par les médias (faits divers, journal télévisé, cinéma, etc). Aussi, la maladie mentale est-elle très souvent systématiquement associée à la folie, la violence et donc la peur.
C’est oublier que les personnes en situation de handicap psychique sont d’abord des personnes vulnérables et que leur violence, si elle existe, est couramment tournée contre elles-mêmes. Par ailleurs, de par leur fragilité et leur vulnérabilité, elles sont majoritairement victimes de la maltraitance ou de la violence des autres.
Le handicap psychique n’est pas compatible avec le travail
Le handicap psychique se caractérise par sa variabilité dans le temps. Certaines personnes, avec un traitement et un suivi adapté, peuvent avoir une vie sociale et professionnelle.
D’où l’importance de ne jamais considérer une situation comme définitive et d’être vigilant sur l’accompagnement dans la durée. Un salarié peut déclarer une maladie au cours de sa carrière. Il peut au « moment T » ne pas avoir besoin d’aménagement de poste, mais par la suite avec l’aggravation des troubles nécessiter cette aide, les démarches de maintien en emploi seront alors plus que nécessaires.
Le travail est un élément essentiel à leur réinsertion sociale ainsi qu’à leur rétablissement
Encore une fois, dédramatisons le handicap. cultivons-nous sur le handicap. Rendons-le beaucoup plus banal qu’il ne l’est, et tout ira beaucoup mieux.
Pour lever les préjugés, tout doit commencer par une démarche de sensibilisation. Des actions à mener sur l’information en entreprise contre la stigmatisation professionnelle.