10 idées reçues sur le handicap psychique: chassons les préjugés!
Le handicap psychique fait peur! Souvent méconnu, l’entourage ne sait pas comment agir face à ce type de handicap et s’imagine des choses totalement fausses. Souvent enfermés dans nos propres représentations et préjugés, quelles sont les 10 reçues sur le handicap psychique?
Bien accompagnée, une personne en situation de handicap psychique peut avoir une vie socio professionnelle comme tout un chacun. Quelles sont les idées reçues sur le handicap psychique? Comment mieux l’appréhender, le dédramatiser et le comprendre? Petit tour d’horizon dans cet univers méconnu!
Faisons un tour des 10 idées reçues
Idée reçue n°1 : Le handicap psychique ne me concernera jamais!
Malheureusement, aucune personne n’est à l’abri d’un problème de santé psychique : dépression, anxiété, addiction, schizophrénie…
Un quart des français connaîtra au cours de sa vie un trouble psychique. C’est le cas actuellement de 2 millions de personnes en France aujourd’hui.
L’OMS estime que ces troubles touchent une personne sur quatre et que les maladies psychiques seront la première cause mondiale de handicap dès 2020.
Idée reçue n°2 : Handicap mental et handicap psychique, c’est la même chose
Même si les conséquences de ces deux formes de handicaps se ressemblent parfois, il est important de les différencier.
Le handicap mental est la conséquence d’une déficience intellectuelle qui affecte les capacités d’apprentissage, de réflexion et de conceptualisation.
Le handicap psychique, quant à lui, est la conséquence de troubles psychiques invalidants tels que la schizophrénie. Les troubles dépressifs graves, les troubles bipolaires, les troubles anxieux et troubles de la personnalité font partis également de cette catégorie de troubles invalidants.
On parle parfois de « maladie mentale », ce qui augmente encore le risque de confusion. Mais le handicap psychique n’affecte pas les capacités intellectuelles. Il les rend simplement difficiles à mobiliser dans certaines circonstances et selon l’état émotionnel de la personne.
Idée reçue n°3 : Les personnes qui vivent avec un handicap psychique ne peuvent pas travailler
Garder son emploi! Voilà l’une des premières difficultés des personnes touchées par un handicap psychique!
Pourtant, avec un accompagnement personnalisé (aménagement du rythme de travail, de l’environnement), elles sont tout à fait capables de travailler et d’apporter leurs compétences. Le travail est également un très bon moyen de prévention contre l’aggravation des troubles.
Les personnes handicapées psychiques ont globalement un meilleur niveau d’étude par rapport aux autres personnes handicapées
Idée reçue n°4 : Les entreprises de moins de 20 salariés, qui ne sont pas soumises aux quotas d’emploi des personnes handicapées, n’en emploient quasiment pas
19% des établissements de 10 à 19 salariés emploient au moins un travailleur handicapé. Elles ne sont pas soumises à la règle des quotas,. Dans les deux tiers des cas, le handicap était déjà présent lors de l’embauche du salarié.
Idée reçue n°5 : Quand on a un handicap psychique, c’est pour la vie, on ne peut pas en guérir
Les études montrent que la plupart des personnes qui ont des pathologies psychiatriques s’améliorent, voire se rétablissent complètement. Elles retrouvent alors leur pleine participation à la vie familiale, sociale et professionnelle, même si quelques symptômes persistent parfois.
Idée reçue n°6 : Les troubles psychiques sont héréditaires
1 français sur 5 est aujourd’hui touché par des troubles psychiques. C’est un problème qui nous concerne tous, de près ou de loin.
Les facteurs génétiques ne déterminent pas les maladies mentales. Elles sont l’accumulation de diverses données qui vont favoriser l’apparition d’un trouble psychique. Elles sont souvent d’ordre sociales ou professionnelles.
Idée reçue n°7 : La seule façon de traiter les personnes handicapées psychiques, c’est de les interner ou leur donner des médicaments
La grande majorité des patients en psychiatrie sont suivis en ambulatoire et ne sont jamais hospitalisés.
Les différentes thérapies (groupes de parole, Thérapies Comportementales Cognitives…) représentent aujourd’hui des alternatives fréquentes aux traitements médicamenteux et à l’hospitalisation.
Idée reçue n°8 : Les schizophrènes sont dangereux et violents. Ils tuent souvent des gens
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : moins de 1% des crimes sont commis par des personnes ayant des troubles psychiatriques graves. Il n’existe donc aucune corrélation entre maladie psychique et passage à l’acte.
Idée reçue n°9 : Ne pas sortir d’une dépression, c’est un manque de volonté, une faiblesse de caractère
La dépression n’a rien à voir avec la volonté. C’est une maladie à part entière. Comme toute pathologie,elle ne se guérit pas par sa propre volonté. Il est nécessaire d’avoir un traitement médical adapté et surtout d’être bien entouré. Tout le monde sans exception peut être touché par la dépression dans sa vie, que ce soit une ou plusieurs fois.
Idée reçue n°10 : Il n’existe pas de mesures efficaces pour l’accessibilité aux personnes ayant un handicap psychique
Une des manifestations du handicap psychique est l’angoisse. Tout ce qui contribue à créer un environnement rassurant est une bonne chose notamment par des action de sensibilisations, formations à l’accueil de personnes handicapées.
Enfin…
10 idées reçues sur le handicap psychique, c’est une introspection sur notre propre représentation. Le regard sur les troubles psychiques est plus nuancée, complexe et il important d’être sensibiliser pour mieux le comprendre.